Et si tu devenais ton propre coach ?
- Nathalie Martin
- il y a 5 jours
- 3 min de lecture
Depuis toujours, on nous a appris à écouter les autres : leurs consignes, leurs codes, leurs façons de penser. On nous a appris à être prudents, raisonnables, sages. À chercher la bonne réponse à l’extérieur plutôt qu’à l’intérieur. À croire que pour évoluer, nous avions besoin d’un regard plus “expert” que le nôtre.

Beaucoup de personnes se demandent aujourd’hui si elles ont besoin d’être accompagnées. D’un côté, elles ressentent un désir d’évolution. De l’autre, elles craignent de devenir dépendantes de quelqu’un, ou de choisir un accompagnement qui ne leur correspond pas. La question n’est pas seulement : “Faut-il un coach ?” mais plutôt : “De quoi ai-je vraiment besoin pour évoluer ?”
Nous avons tous besoin d’évoluer
L’être humain est fait pour évoluer. C’est une dynamique naturelle. Passer d’un point A à un point B, comprendre ses mécanismes internes, apprendre à mieux vivre avec soi-même : c’est un besoin fondamental autant qu’un mouvement naturel. Le coaching, qu’il soit intérieur ou extérieur, répond à cette nécessité d’avancer, de prendre du recul, de se questionner, d’observer ce qui se joue en soi. Cette démarche permet de sortir de la stagnation et de construire une vie en cohérence avec qui l’on devient.
Le coach intérieur : une compétence peu enseignée
On parle souvent du coaching comme d’un accompagnement extérieur, mais très rarement du coaching intérieur. Pourtant, apprendre à s’observer, à réguler ses émotions, à comprendre ses pensées, à se calmer lorsqu’on est déclenché, est une compétence fondamentale. Lorsqu’une personne sait reconnaître un schéma, ajuster sa pensée, accueillir une émotion sans agir impulsivement, elle devient capable de se guider elle-même. Cette forme d’autonomie intérieure réduit la dépendance à un coach extérieur et permet d’évoluer au quotidien, avec maturité et présence.
Quand un coach extérieur devient nécessaire
Lorsque ces compétences ne sont pas encore acquises, un accompagnement extérieur peut être utile, voire indispensable. Un coach apporte un miroir, une structure, des outils et une neutralité qui permettent d’éclairer des angles morts. Il aide à comprendre des mécanismes inconscients, à sortir d’un système de pensée limité, à clarifier des objectifs, ou encore à dépasser des blocages émotionnels. Mais un coach n’a de valeur que s’il est choisi avec discernement : tout le monde ne convient pas à tout le monde. La qualité de la relation, l’évidence ressentie, la sécurité émotionnelle et l’alignement sont essentiels pour que le coaching soit réellement transformateur.
Le choix du bon coach : une question de résonance
Le bon coach n’est jamais simplement “le moins cher”, “le plus connu” ou “le plus proche géographiquement”. Le bon coach est celui avec qui il existe une véritable résonance. Un alignement intérieur. Une évidence calme. Choisir un coach demande une forme de sincérité envers soi-même : suis-je en train de choisir la facilité ou ce qui est juste pour moi ? Un bon coaching ne consiste pas à se sentir conforté, mais à être accompagné dans un espace où l’on peut grandir, être défié avec bienveillance, et évoluer durablement.
L’objectif réel du coaching : l’autonomie
Un accompagnement de qualité ne crée pas de dépendance. Au contraire : il transmet des clés permettant à la personne de devenir peu à peu autonome dans sa manière de penser, de ressentir et d’agir. Le but n’est pas d’avoir un coach pendant dix ans, mais de devenir capable d’appliquer les outils au quotidien, même seul. Un bon coaching vise donc l’émancipation intérieure : retrouver sa capacité à se guider, à décider, à ressentir, à s’ajuster. L’accompagnant est un facilitateur, pas une béquille.
Vers une compréhension plus fine du coaching
Le coaching n’est ni une mode, ni un luxe, ni une obligation. C’est un levier d’évolution. Parfois il est externe, parfois il devient interne. Les deux coexistent. Les deux sont utiles à des moments différents. Ce qui compte, c’est de comprendre où vous en êtes : avez-vous besoin d’apprendre à vous accompagner ? Ou avez-vous déjà les compétences intérieures pour avancer seul ? Cette distinction vous permettra de choisir de manière éclairée.
Tout le monde n’a pas besoin d’un coach extérieur, mais tout le monde a besoin d’évolution. Le vrai enjeu n’est pas de trouver une personne “qui sait mieux”, mais d’apprendre à naviguer son propre monde intérieur. Le rôle d’un coach, lorsqu’il intervient, est alors de transmettre, d’ouvrir des perspectives et d’accompagner vers plus d’autonomie. Le bon accompagnement n’ajoute pas une dépendance : il révèle une capacité.